
Histoire de vacances est une petite série photographique tirée en procédé alternatif le Bromoil
Les vacances sont souvent des moments suspendus, faits d’instants fugitifs, d’images fortes et d’autres floues. On croit se souvenir, mais la mémoire est capricieuse : elle sélectionne, transforme oublie. Et parfois, elle invente.
Ce travail photographique s’inscrit dans cet espace incertain entre ce qu’on a vécu et ce qu’on croit avoir vécu. En utilisant le procédé ancien du bromoïl, chaque image devient une interprétation visuelle d’un souvenir de vacances : imprécise, texturée, presque picturale. Le procédé introduit volontairement du « bruit » — non pas au sens numérique, mais comme une perturbation physique de l’image : des détails effacés, des contours incertains, des masses sombres ou lumineuses qui brouillent la lecture.
Les scènes représentées – Cheminée, cabines de plage, routes d’été, caravane, rêverie, ne sont pas documentaires. Elles sont des évocations. Leur matière même est mémoire : la chimie, le geste, l’encre et le temps altèrent l’image, comme le souvenir altère le réel.
Ce n’est pas un album photo. C’est une dérive dans un passé flou, où chaque image porte en elle sa part de silence… et de bruit.